Microsoft Firefox 2007
Concernant la suprématie d'IE, elle est réelle, même si ces dernières années Firefox a rapidement gagné du terrain (15% du marché contre 77% pour Microsoft, en seulement 2 ans d'existence), j'ai peur que cette envolée ne se stabilise. En effet, 3 effets de manche de Microsoft vont probablement mettre à mal la croissance d'adoption de Firefox.
- La première consiste bien évidemment en la récente sortie d'Internet Explorer 7. Même si tout n'est pas tout rose dans cette nouvelle version, comme on peut déjà le lire ici, les mises à jour rattrapent une partie du retard (important) qu'avait pris Microsoft face à son concurrent (entre autres, la navigation par onglets, la gestion des flux RSS...). Rappelons que la précedente version d'Internet Explorer datait de 2001 (c'est déjà l'age de pierre dans le monde de l'informatique).
- La seconde découle immédiatement de la première, car Microsoft profite de son système d'exploitation Windows très largement répandu pour mettre à jour automatiquement les anciennes versions d'Internet Explorer (le process devrait commencer dans les prochaines semaines, sinon les prochains jours).
- Et la troisième sera bien évidemment la sortie de Vista, nouvel OS made in Microsoft, qui proposera un navigateur par défaut du nom de... Internet Explorer 7, évidemment!
Alors comment la fondation Mozilla peut-elle lutter face au mastodonte Microsoft ? Tout simplement comme elle l'a fait jusque là, en proposant un produit de meilleure qualité, dans tous les domaines. Firefox2 conserve une longueur d'avance sur IE7, de par le principe même de logiciel libre (et donc la façon dont est développé le logiciel mais aussi la façon dont sont traités les bugs), de par le respect des standards (CSS...), de par la possibilité d'ajouter des extensions (toujours plus nombreuses) en fonction des besoins des utilisateurs et de par la réactivité de la communauté (Firefox 3 est déjà prévu courant 2007). La force de Mozilla est donc la qualité de son produit face à la technique monopolistique de Microsoft et l'adoption forcée de son navigateur sur son OS, peu importe les choix alternatifs, qu'ils soient plus ou moins bons. Et on rejoint là la technique de division de Microsoft, évoquée ici par Manu.
En conclusion, Microsoft conserve l'avantage de par sa situation de départ confortable, mais joue un jeu dangereux et les challengers tel que Firefox, Opera ou autres pourraient en profiter. Les prochains mois nous le dirons! Et fort heureusement pour nous, Microsoft Firefox 2007 ne verra jamais le jour, car ce qui est gratuit n'est pas à vendre!